Faculté des Humanités
Découvrez des témoignages d’alumni au sujet de leur parcours professionnel et d’étudiant·es à propos de leur expérience de stage !
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Témoignages d'étudiant·es au sujet de leur stage
Dans quelle formation êtes-vous inscrit·e à l’Université ?
Je suis inscrite en Master 2 Patrimoine et musée (département Histoire de l’art).
Quel est votre projet professionnel ?
Je souhaite poursuivre ma spécialisation dans le domaine des photothèques institutionnelles et de la diffusion des images d'œuvres d’art.
Dans quel organisme d’accueil avez-vous effectué votre stage ?
J’ai pu effectuer mon stage de première année de Master au sein du Musée des Arts décoratifs de Paris.
Comment avez-vous trouvé votre stage et combien de temps cela a pris ?
J’ai trouvé ce stage par hasard en consultant la page du musée sur la plateforme Welcome to the jungle et en postulant à l’offre qui venait tout juste d’être publiée. Ma recherche de stage s’était étendue sur 6 mois.
Quelles ont été vos missions principales de stage ?
Mes missions principales ont été la recherche et la sélection iconographique liées aux demandes internes et externes, le suivi de la bonne réception des justificatifs de parution et la veille des partenariats (mentions obligatoires, livraison de fichiers).
Quelles nouvelles connaissances et compétences avez-vous pu acquérir lors de votre stage ?
Grâce à ce stage, j’ai pu acquérir de nombreuses notions en lien avec la photographie et les prises de vues, mais également la gestion de commandes (avec la rédaction de devis et factures) qui m’ont permis d’utiliser des outils spécialisés liés au fonctionnement interne d’un musée.
Qu’est-ce que vous avez le plus apprécié en stage ?
J’ai particulièrement aimé le contact avec les clients, qui pouvaient être à la fois d’autres institutions culturelles, des chercheur·ses, des auteur·rices, des maisons d’éditions, des maisons de mode, etc.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées en stage ?
Les principales difficultés que j’ai pu rencontrer ont été liées au mémoire que j’ai dû rendre après seulement un mois de stage, qui m’ont contrainte à adopter un rythme assez difficile à tenir après mes heures de travail. J’ai également dû m’adapter à un rythme professionnel “de bureau”, avec des horaires fixes et une amplitude horaire différente de celle à laquelle j’avais été habituée pendant les périodes de cours.
Ce stage vous conforte-il dans votre projet professionnel ? Si oui, comment ou si non, pourquoi ?
Ce stage m’a permis de découvrir ce domaine qu’est la diffusion des images et des photothèques au sein d’établissements culturels, et d’en faire ma spécialité grâce au mémoire que j’ai rédigé en lien avec ces problématiques. Je cherche donc pour ma deuxième année un autre stage dans ce domaine pour venir confirmer cet intérêt.
Souhaitez-vous partager une anecdote de stage avec nous ?
Au cours de mon stage, plusieurs défilés de mode ont eu lieu dans la galerie principale du musée. Nous n’étions pas officiellement invitées, mais lors de l’un d’entre eux, mes collègues et moi-même avons profité d’un angle mort à l’étage pour assister au spectacle sans être vues des équipes de sécurité ou des invités. Ce souvenir restera gravé dans ma mémoire !
Quels conseils donneriez-vous aux autres étudiant·es avant de partir en stage ?
Je conseille de rester ouvert·e d’esprit et de profiter de cette expérience de stage pour rencontrer des professionnels et de s’intéresser à leurs métiers, notamment en leur posant les questions que vous vous êtes peut-être toujours posées !
Vous étiez inscrite, en 2023-2024, en M2 Contemporary Philosophy. Quel a été votre parcours depuis ? Qu’est-ce qui vous intéresse dans les disciplines philosophiques et quelles sont vos sujets de prédilection ?
J’ai débuté mon parcours scolaire par une classe préparatoire littéraire pour ensuite intégrer une troisième année de licence de Philosophie à Lille, puis le master de recherche. La première année du master proposait différents parcours : j’ai choisi celui de philosophie de l’art, politique et éthique. Mes sujets de prédilection sont les deux derniers domaines mentionnés que j’ai pu poursuivre avec le master contemporary philosophy. Ce dernier se déroule en anglaise et porte sur diverses thématiques, je me suis majoritairement concentrée sur la philosophie politique et la philosophie de l’esprit, avec quelques ouvertures en éthique.
Vous avez effectué votre stage au sein de l’Espace de Réflexion Ethique des Hauts-de-France (ERER). Pourriez-vous nous présenter brièvement cete structure et ses missions ?
La structure de l’ERER fonctionne sur deux plans : d’une part la mise en œuvre logistique, l’administration et l’écriture de dossiers ou comptes-rendus, d’autre part, la tenue d'Assemblée générales internes ou de débats publics. Les deux membres permanents sur le site du CHU de Lille sont M. Cremer Robin (Directeur de l'ERER des Hauts-de France et responsable du site de Lille) et Mme Vandembergue Magalie (Secrétaire de l’espace éthique des Hauts-de-France). L’espace est mû par plusieurs objectifs de coordination des initiatives dans le domaine de la santé, de formation et recherche en éthique, et de la promotion du débat public sur ces questions.
Il s’agit donc avant tout d’un lieu de recherche sollicitant des membres pour la plupart non-permanents, qui se réunissent une fois par an pour l’Assemblée générale, puis à quelques semaines d’intervalle pour les conseils d’orientation.
Qu’est-ce que vous a donné l’idée ou l’envie d’effectuer votre stage au sein de l’ERER ?
Je travaille l’été en structure adaptée pour accompagner des personnes en situation de handicap où les questions d’éthique sont omniprésentes et m'ont depuis plusieurs années intéressées. De plus, le domaine de l’éthique a le privilège d’appliquer et mettre en pratique la théorie philosophique, ce qui est assez rare.
Comment avez-vous trouvé votre stage et combien de temps cela vous a pris ?
J’ai trouvé mon stage via une annonce au secrétariat de philosophie, les démarches ont été courtes (quelques semaines) après cela.
Quels sont vos projets à la suite de votre Master ?
Je n’exclus pas de poursuivre ces pistes éthiques en thèse par la suite, et vais pour l’instant préparer les concours de l’agrégation et du CAPES via le parcours prévu.
Quelles ont été vos missions durant ce stage ?
Mon stage de fin de cycle de master s’est inscrit dans une logique de professionnalisation et de découverte des usages pratiques de la philosophie. Précisément car cette dernière est souvent réputée pour être théorique, le domaine de l’éthique m’est apparu comme idéal pour confronter cet apriori. Nous avons convenu avec M.Cremer (responsable de l’espace éthique à ce jour) et M. Zygart (professeur de philosophie à Lille) que l’objectif le plus réaliste (car c’est une des missions les plus fréquentes de la structure et aussi car mon temps était limité par l’écriture du mémoire) serait la rédaction d’un article durant le mois de février, en lien périphérique avec mon sujet de mémoire principal qui porte sur le bonheur. Mon objectif de stage a donc été convenu autour de la rédaction d’un article scientifique en rapport avec les questions éthiques, l’ERER étant tenu de publier quelques résultats de recherche chaque année. Cet article sera normalement publié dans la revue Ethique et Santé d’ici la fin de l’année.
Qu’avez-vous appris durant votre stage, et plus largement, que vous a-t-il apporté dans votre cursus et votre parcours ?
J’ai pu me familiariser avec le domaine médical, notamment avec le fonctionnement d’un hôpital et des décisions prises à l’égard du patient. J’ai aussi appris à lire et sélectionner des articles scientifiques, ce qui a élargi mes compétences en matière de recherche. En somme, ce fut une véritable ouverture à la pratique de l’éthique et des débats actuels dans la discipline.
Qu’est-ce que vous avez le plus apprécié en stage ?
L’accompagnement personnalisé et le faible effectif de la structure m’ont permis d’avancer efficacement et à mon rythme. Aussi, le contact avec du personnel de santé a été un véritable atout dans la rédaction de mon article car il a apporté une perspective pratique et ancrée.
Quelles difficultés avez-vous rencontré en stage, et comment les avez-vous surmontées ?
La difficulté fut d'utiliser les atouts de l’espace éthique (à savoir les contacts du monde médical) et d’incorporer leur témoignage à l’article. Cela m’a demandé l’acquisition de bases en sociologie.
Ce stage a t-il été l’occasion pour vous de mettre en application les acquis de vos études de Philosophie ? Si oui, pourriez-vous nous dire lesquels, et comment ?
Ce stage a permis d’appliquer mes compétences de recherche et de rédac on mais également de concré ser les enseignements éthiques dispensés à l’université par M. Sabot.
Quels conseils donneriez-vous aux étudiant·es de Philosophie qui envisagent d’effectuer un stage ?
Ne pas craindre d’aller au-delà des domaines d’expertises classiques de philosophie, et apprendre à se familiariser avec les articles scientifiques.
De chercher un stage dans un endroit qui leur permet d’élargir leur compétence plutôt que de solidifier les acquis de l’université, le stage est une opportunité de découverte, pas de performance !
Globalement, quels autres conseils auriez-vous à donner aux étudiant·es de Philosophie, que ce soit au sujet de leurs études ou de la transition entre les études et le monde du travail ?
La philosophie est omniprésente mais parfois invisible et il faut peut-être se frayer de nouveaux chemins, suggérer des compétences à des structures qui ne proposent pas d’approche philosophique. Nombre de personnes aimeraient l’incorporer davantage ou se réinvestir dans certains sujets, c’est à nous de faire preuve d’audace et de créativité pour la rendre accessible.
Propos recueillis en 2022-2023, republiés en 2024-2025.
Dans quelle formation êtes-vous inscrit à l’Université ?
Je suis actuellement en Master 1 Mention Mondes Anciens, Parcours Égypte et Proche-Orient, Option Égypte.
Quel est votre projet professionnel ?
Je souhaite devenir égyptologue.
Dans quel organisme d’accueil avez-vous fait votre stage ?
Le stage s’est déroulé dans le Centre Franco-Égyptien d’Études des Temples de Karnak (CFEETK) à Louqsor en Égypte et a duré 15 jours.
Comment avez-vous trouvé votre stage et combien de temps cela a pris ?
Le tuteur de mon stage, Jérémy Hourdin, et mes deux professeurss, Didier Devauchelle et Ghislaine Widmer, se connaissent et se sont mis d’accord pour envoyer deux étudiants de la formation au CFEETK. Nous avons été mis au courant et avons dû envoyer une candidature composée d’un CV et d’une lettre de motivation. Le délai entre la présentation du stage et ma candidature a été rapide, seulement quelques jours. Le plus long s’est déroulé ensuite, un stage à l’étranger demande de remplir de nombreux documents divers et variés, aussi bien pour l’administration de la Faculté que pour celle du CFEETK.
Quelles ont été vos missions principales de stage ?
Le stage auquel j’ai pris part consistait en l’observation des différentes missions des missions et de la vie d’un chercheur dans un centre d’études français en Égypte.
Quelles nouvelles connaissances et compétences avez-vous pu acquérir lors de votre stage ?
J’ai pu en apprendre énormément sur le temple de Karnak, plus grand espace religieux d’Égypte, et sur les travaux menés par le CFEETK en son sein. J’ai également pu découvrir les différentes techniques utilisées par les chercheurs pour l’étudier, le restaurer, ou encore le conserver. J’ai eu l’occasion d’observer le rôle de chacun et de me rendre compte de ce que signifie la vie en Égypte. En effet, des heures de travail fixes étaient dédiées à l’observation et la découverte du travail du centre mais le simple fait de vivre en Égypte dans un contexte non touristique représentait déjà un apprentissage en soi. J’ai pu apprendre un peu de vocabulaire arabe, j’ai redécouvert la ville de Louqsor, j’ai compris comment m’y déplacer par mes propres moyens, j’ai découvert différentes traditions culturelles et ainsi de suite.
Qu’est-ce que vous avez le plus apprécié en stage ?
J’ai énormément apprécié rencontrer les chercheur·ses du CFEETK et en apprendre plus sur leurs missions. C’est très enrichissant de sortir des livres et de voir de nos propres yeux comment les chercheurs s’y prennent pour étudier des sites aussi impressionnants que celui de Karnak. Ce stage en Égypte a été l’occasion pour moi de m’y rendre pour la troisième fois, mais c’était la première fois que je n’y étais pas pour du tourisme. Découvrir ce pays sous un autre angle, plus terre-à-terre, a été une aventure passionnante que j’espère sincèrement pouvoir revivre !
Quelles difficultés avez-vous rencontrées en stage ?
Les différentes difficultés que j’ai pu rencontrer sont propres à l’Égypte notamment au niveau des fortes chaleurs ou globalement le fait de vivre dans un endroit que je ne connaissais que très peu : je ne savais pas où trouver tel ou tel produit sur place par exemple. En dehors de ces petits détails, le stage s’est déroulé à merveille et je n’ai pas rencontré de difficultés particulières. La faculté ayant pris en charge le stage, je n’ai rencontré aucune difficulté d’ordre financier.
Ce stage vous conforte-il dans votre projet professionnel ? Si oui, comment ou si non, pourquoi ?
Le stage m’a réellement plu et a renforcé ma détermination de faire de l’égyptologie mon métier. La vie en Égypte n’est pas simple mais a de nombreux bons côtés, et le métier est passionnant. Les chercheur·ses travaillant dans le temple de Karnak ont, à mon sens, le plus beau bureau au monde.
Souhaitez-vous partager une anecdote de stage avec nous ?
Dans le cadre de ce stage j’ai eu la chance de rencontrer d’autres étudiants, présents dans leur cas pour une durée de 3 mois, et venant d’autres universités. Les différents échanges que nous avons eu m’ont permis de voir les études en égyptologie sous un autre angle et d’en apprendre encore plus !
Quels conseils donneriez-vous aux autres étudiant·es avant de partir en stage ?
Il ne faut surtout pas avoir peur de chercher des stages ailleurs que chez soi, même à l’étranger s’il le faut. Cela peut sembler effrayant mais c’est une expérience exceptionnelle qui en vaut largement la peine ! Un peu d’aventure ne fait pas de mal, et laisse souvent de bons souvenirs ainsi que des contacts intéressants.
Témoignages d'ancien·nes étudiant·es
Quelle profession exercez-vous et dans quelle structure ? Pouvez-vous nous présenter votre structure brièvement ?
Je travaille actuellement en tant que data scientist dans une entreprise qui s’appelle Valiuz. Cette entreprise est une alliance technologique présente au sein de l’AFM (Association Familiale Mulliez), un grand groupe gérant des enseignes comme Auchan, Decathlon ou encore Leroy Merlin. Valiuz permet à ces enseignes de mieux connaître leurs consommateurs en faisant appel à notre expertise d’analyse de la donnée.
Pourriez-vous nous présenter la profession de data scientist ? Quelles sont vos missions et activités au quotidien ?
Le data scientist effectue un travail de collecte, de traitement et d’analyse de la donnée. Il aide son entreprise ou les différents services qui la composent (marketing, qualité, process) à prendre des décisions stratégiques en lien avec ses objectifs.
Que préférez-vous au sein de votre profession ?
La variété de mes missions, mon appétence aux mathématiques ainsi qu’aux nouvelles technologies sont des choses qui m’animent dans mon métier. Je suis amené à travailler en autonomie par le biais de la programmation mais aussi en équipe dans le cas où nous menons de plus gros projets.
Quelle(s) formation(s) avez-vous suivie(s) au sein de la Faculté des Humanités ?
J’ai suivi la formation Humanités et Sciences de l’Information dans le département Langues et Cultures Antiques.
En quelle année avez-vous été diplômé de cette formation ?
J’ai été diplômé en 2012.
Quel a été votre parcours de formation en dehors de la Faculté des Humanités ?
À la suite de cela, j’avais pour projet de devenir journaliste sportif. Dans ce sens, je me suis préparé aux concours des écoles de journalisme. Malheureusement, ce projet n’a pas pu aboutir.
Je me suis donc formé pour devenir enseignant juste après et à la suite de 3 ans d’enseignement, je me suis reconverti en 2019 pour devenir data scientist.
Que vous apporte votre Licence en Humanités et Sciences de l’information dans l’exercice de vos fonctions actuelles ?
Dans mes fonctions actuelles, la formation ne m’apporte rien de précis en termes de connaissances théoriques. Cependant, elle m’a apporté une certaine rigueur dans l’exercice de la rédaction ou encore de la communication. Je suis parfois amené à faire des présentations orales auprès de mes collaborateurs et ma formation en HSI m’a été utile dans la manière de présenter les choses.
Que préfériez-vous au sein de votre formation à la Faculté des Humanités ?
La pluridisciplinarité, le fait de “moderniser” l’Antiquité ainsi que l’ouverture à plusieurs disciplines ont été autant de choses qui m’ont fait apprécier ma formation en HSI.
Quel a été le chemin qui vous a amené à vous diriger vers la profession de data scientist ? Quels autres métiers avez-vous exercé et que vous ont-ils apporté ?
A la suite de ma reconversion en 2019, j’ai été amené à réfléchir à mon futur métier. Or, je savais que je voulais mêler l’informatique aux mathématiques. De ce fait, travailler dans la data m’a paru être une évidence et c’est ainsi que j’ai choisi ce métier.
J’ai alors suivi une formation de deux ans (un an en formation initiale + un an en alternance) qui m’a permis de devenir data scientist.
Avant cela, j’ai travaillé en tant qu’enseignant de 2016 à 2019 et au début de ma reconversion, j’ai pu lier mon appétence à l’enseignant ainsi qu’à l’informatique en devenant formateur pour Apple.
Avez-vous effectué des stages, et si oui, qu’est-ce que ces stages vous ont apporté ?
J’ai effectué un an d’alternance au sein de mon entreprise actuelle. Dans un premier temps, cette période d’alternance m’a apporté un savoir-faire que je n’aurais pas pu avoir en étant uniquement en formation initiale. De plus, cela m’a permis d’apprendre les codes de l’entreprise comme je n’avais jamais travaillé auparavant au sein d’une entreprise. Et enfin, cette période d’alternance a été très concluante et m’a apporté une grande satisfaction dans le fait d’avoir réussi ma reconversion.
Quel conseil donneriez-vous à nos étudiant·es pour s’orienter dans leur choix professionnel ?
Moi-même ayant eu un parcours peu linéaire, je leur conseille surtout de suivre leurs envies, quelles qu’elles soient. Un choix professionnel n’est jamais définitif. Il est non seulement souvent fait d’apprentissages mais également d’erreurs. Qu’un métier nous plaise ou pas, le plus important est de ne pas se penser arrêté. On évolue constamment et une réussite comme un échec ne doit pas nous amener à nous arrêter en chemin. Le tout est de savoir s’en servir pour être le plus épanoui possible. Bref, qu’importe le choix professionnel, le plus important est de se sentir à sa place.
Quel conseil donneriez-vous à nos étudiant·e·s pour élargir leur réseau de contacts ?
Je dirais LinkedIn dans un premier temps. Ensuite, je dirais qu’une plateforme comme MeetUp permettrait de prendre connaissance de différents événements liés à des domaines qui nous intéressent.
Quelle profession exercez-vous et dans quelle structure ? Pouvez-vous nous présenter votre structure brièvement ?
Je suis coordinatrice prépresse chez Nord Compo, une entreprise de mise en pages et de prestations éditoriales travaillant avec les maisons d’édition.
Pourriez-vous nous présenter la profession de coordinatrice pré-presse ? Quelles sont vos missions et activités au quotidien ?
En tant que coordinatrice prépresse, je suis le lien entre les clients (majoritairement des maisons d’édition) et le compositeur (la personne chargée de mettre en pages). Je reçois de la part du client le manuscrit d’un auteur sous forme de fichier Word, ainsi que tout autre fichier utile à la mise en pages en cas de spécificités (des illustrations par exemple). Je dois ainsi rendre claire la demande du client pour le compositeur et réunir toutes les informations qui lui seront nécessaires : s’il y a un index, des illustrations, un hors texte etc. Une fois le fichier Word mis en page, je reçois du compositeur un fichier PDF que l’on appelle « premières épreuves », et contrôle ainsi si la mise en pages correspond à la demande et potentiellement à la collection de la maison d’édition si nous travaillons régulièrement avec elle. Je livre ensuite ces épreuves au client qui me fera dans un second temps un retour avec des corrections à intégrer pour secondes épreuves. Ainsi de suite jusqu’à obtention du BAT (« bon à tirer ») du client pour lui générer un PDF prêt pour l’imprimeur.
Que préférez-vous au sein de votre profession ?
Je trouve très stimulant d’être au contact des maisons d’édition et de pouvoir échanger sur la meilleure façon de mettre en valeur un texte. J’aime aussi me dire que j’ai entre les mains une nouveauté, un texte qui n’a pas encore été lu du grand public et qui sera bientôt donné à découvrir au plus grand nombre.
Quelle formation avez-vous suivie au sein de la Faculté des Humanités et en quelle année avez-vous été diplômée ?
J’ai fait le Master en Littérature de jeunesse et ai été diplômée en 2023.
Si vous vous êtes réorientée, pourriez-vous nous parler un peu de cette transition ?
Après le bac, je suis partie dans le secteur du design de produit et ai fait six ans d’études dans ce domaine pour terminer avec un Master 2 en Ingénierie du design industriel. Après une première expérience professionnelle, je me suis retrouvée au chômage et n’ai pas réussi à retrouver d’emploi car « pas d’expérience ». Je me suis finalement réorientée après deux années de recherches infructueuses et ai décidé de choisir une filière me correspondant davantage : la littérature. J’ai eu la chance d’être acceptée dans le Master en Littérature de jeunesse, curieuse de découvrir cette branche de la littérature que je ne lisais que très peu. Cela n’a pas été facile au début car j’avais tout de même six ans de plus que mes camarades de classe et cela se ressentait par moments mais je n’ai jamais perdu de vue l’objectif de cette réorientation et je suis restée motivée.
Que préfériez-vous au sein de votre formation à la Faculté des Humanités ?
J’ai adoré découvrir la littérature de jeunesse. J’ai trouvé le corps enseignant très intéressant et déterminé à nous faire découvrir les multiples facettes de cette branche de la littérature souvent discréditée.
Que vous apporte votre Master en Littérature de jeunesse dans l’exercice de vos actuelles fonctions ?
À vrai dire assez peu, car ce master est plus axé sur la théorie et la recherche que réellement professionnalisant. Il m’a tout de même apporté une culture indéniable et une approche littéraire des textes pouvant me servir lorsque je fais des corrections.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées lors de votre parcours ? Comment y avez-vous fait face ?
Ma principale difficulté fut mon absence de formation littéraire antérieure à ce master. Alors que nombre de mes camarades sortaient de licence de lettres, je débarquais avec mon diplôme en design qui n’a rien à voir avec ce domaine d’études. J’ai donc évidemment eu quelques lacunes de méthode et de langue au départ mais l’intensité du cursus a fait que j’ai rapidement pu me remettre à niveau.
Quels autres métiers avez-vous exercé et que vous ont-ils apporté ?
J’ai été retail designer chez L’Oréal pour la marque Yves Saint Laurent. Il s’agissait de concevoir les boutiques que l’on trouve dans les aéroports. Cela m’a apporté une bonne organisation car je gérais la conception de plusieurs corners en même temps.
Que vous ont apporté et appris vos stages, en particulier celui de M2 ?
J’ai effectué mon stage de M2 chez Nord Compo : il m’a donc appris le métier de coordinatrice prépresse et apporté un emploi !
Comment s’est passée la transition entre votre stage et votre emploi chez Nord Compo ?
Très bien, j’ai été accompagnée par mes supérieurs et mes collègues. On m’a attribué mes clients, et j’ai démarré la relation client et la production en douceur, en parallèle de l’ancienne responsable (qui devait quitter l’entreprise).
Quel conseil donneriez-vous à nos étudiant·es pour s’orienter dans leur choix professionnel ?
Je pense que toute expérience est bonne à prendre. Qu’elle soit bonne ou mauvaise, elle vous apprendra quelque chose sur votre projet professionnel et/ou sur vous. Il ne faut donc pas hésiter à faire des stages et à faire savoir rapidement si vous êtes (ou non !) intéressé·e de rester dans l’entreprise. Une démarche proactive peut rassurer votre potentiel employeur.
Et surtout, s’il y a bien quelque chose que j’ai appris avec le chômage et ma réorientation, c’est que les mauvais moments ne durent pas et vous montrent votre résilience. Ce qui vous semble être un échec n’est finalement qu’un ralentissement dans votre parcours.
Quel conseil donneriez-vous à nos étudiant·es pour élargir leur réseau de contacts ?
On m’a toujours vanté les mérites de LinkedIn mais personnellement, malgré mes « 377 relations », cela ne m’a jamais vraiment aidée ni donné de visibilité. Le réseau se fait petit à petit, au rythme de la personnalité de chacun. Il suffit parfois d’une seule personne présente au bon moment. Pour ma part, ce fut Arnaud Lecompte, professeur de « Livre numérique » lors de ma formation et employé chez Nord Compo qui m’a fait découvrir l’entreprise lors de ses cours. Je n’ai pas hésité à le solliciter pour ma recherche de stage, ce qui m’a permis d’accéder plus facilement au service des ressources humaines.