Faculté des Humanités
Découvrez des témoignages d’alumni au sujet de leur parcours professionnel et d’étudiant·es à propos de leur expérience de stage !
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Vous étiez inscrite, en 2023-2024, en M2 Contemporary Philosophy. Quel a été votre parcours depuis ? Qu’est-ce qui vous intéresse dans les disciplines philosophiques et quelles sont vos sujets de prédilection ?
J’ai débuté mon parcours scolaire par une classe préparatoire littéraire pour ensuite intégrer une troisième année de licence de Philosophie à Lille, puis le master de recherche. La première année du master proposait différents parcours : j’ai choisi celui de philosophie de l’art, politique et éthique. Mes sujets de prédilection sont les deux derniers domaines mentionnés que j’ai pu poursuivre avec le master contemporary philosophy. Ce dernier se déroule en anglaise et porte sur diverses thématiques, je me suis majoritairement concentrée sur la philosophie politique et la philosophie de l’esprit, avec quelques ouvertures en éthique.
Vous avez effectué votre stage au sein de l’Espace de Réflexion Ethique des Hauts-de-France (ERER). Pourriez-vous nous présenter brièvement cete structure et ses missions ?
La structure de l’ERER fonctionne sur deux plans : d’une part la mise en œuvre logistique, l’administration et l’écriture de dossiers ou comptes-rendus, d’autre part, la tenue d'Assemblée générales internes ou de débats publics. Les deux membres permanents sur le site du CHU de Lille sont M. Cremer Robin (Directeur de l'ERER des Hauts-de France et responsable du site de Lille) et Mme Vandembergue Magalie (Secrétaire de l’espace éthique des Hauts-de-France). L’espace est mû par plusieurs objectifs de coordination des initiatives dans le domaine de la santé, de formation et recherche en éthique, et de la promotion du débat public sur ces questions.
Il s’agit donc avant tout d’un lieu de recherche sollicitant des membres pour la plupart non-permanents, qui se réunissent une fois par an pour l’Assemblée générale, puis à quelques semaines d’intervalle pour les conseils d’orientation.
Qu’est-ce que vous a donné l’idée ou l’envie d’effectuer votre stage au sein de l’ERER ?
Je travaille l’été en structure adaptée pour accompagner des personnes en situation de handicap où les questions d’éthique sont omniprésentes et m'ont depuis plusieurs années intéressées. De plus, le domaine de l’éthique a le privilège d’appliquer et mettre en pratique la théorie philosophique, ce qui est assez rare.
Comment avez-vous trouvé votre stage et combien de temps cela vous a pris ?
J’ai trouvé mon stage via une annonce au secrétariat de philosophie, les démarches ont été courtes (quelques semaines) après cela.
Quels sont vos projets à la suite de votre Master ?
Je n’exclus pas de poursuivre ces pistes éthiques en thèse par la suite, et vais pour l’instant préparer les concours de l’agrégation et du CAPES via le parcours prévu.
Quelles ont été vos missions durant ce stage ?
Mon stage de fin de cycle de master s’est inscrit dans une logique de professionnalisation et de découverte des usages pratiques de la philosophie. Précisément car cette dernière est souvent réputée pour être théorique, le domaine de l’éthique m’est apparu comme idéal pour confronter cet apriori. Nous avons convenu avec M.Cremer (responsable de l’espace éthique à ce jour) et M. Zygart (professeur de philosophie à Lille) que l’objectif le plus réaliste (car c’est une des missions les plus fréquentes de la structure et aussi car mon temps était limité par l’écriture du mémoire) serait la rédaction d’un article durant le mois de février, en lien périphérique avec mon sujet de mémoire principal qui porte sur le bonheur. Mon objectif de stage a donc été convenu autour de la rédaction d’un article scientifique en rapport avec les questions éthiques, l’ERER étant tenu de publier quelques résultats de recherche chaque année. Cet article sera normalement publié dans la revue Ethique et Santé d’ici la fin de l’année.
Qu’avez-vous appris durant votre stage, et plus largement, que vous a-t-il apporté dans votre cursus et votre parcours ?
J’ai pu me familiariser avec le domaine médical, notamment avec le fonctionnement d’un hôpital et des décisions prises à l’égard du patient. J’ai aussi appris à lire et sélectionner des articles scientifiques, ce qui a élargi mes compétences en matière de recherche. En somme, ce fut une véritable ouverture à la pratique de l’éthique et des débats actuels dans la discipline.
Qu’est-ce que vous avez le plus apprécié en stage ?
L’accompagnement personnalisé et le faible effectif de la structure m’ont permis d’avancer efficacement et à mon rythme. Aussi, le contact avec du personnel de santé a été un véritable atout dans la rédaction de mon article car il a apporté une perspective pratique et ancrée.
Quelles difficultés avez-vous rencontré en stage, et comment les avez-vous surmontées ?
La difficulté fut d'utiliser les atouts de l’espace éthique (à savoir les contacts du monde médical) et d’incorporer leur témoignage à l’article. Cela m’a demandé l’acquisition de bases en sociologie.
Ce stage a t-il été l’occasion pour vous de mettre en application les acquis de vos études de Philosophie ? Si oui, pourriez-vous nous dire lesquels, et comment ?
Ce stage a permis d’appliquer mes compétences de recherche et de rédac on mais également de concré ser les enseignements éthiques dispensés à l’université par M. Sabot.
Quels conseils donneriez-vous aux étudiant·es de Philosophie qui envisagent d’effectuer un stage ?
Ne pas craindre d’aller au-delà des domaines d’expertises classiques de philosophie, et apprendre à se familiariser avec les articles scientifiques.
De chercher un stage dans un endroit qui leur permet d’élargir leur compétence plutôt que de solidifier les acquis de l’université, le stage est une opportunité de découverte, pas de performance !
Globalement, quels autres conseils auriez-vous à donner aux étudiant·es de Philosophie, que ce soit au sujet de leurs études ou de la transition entre les études et le monde du travail ?
La philosophie est omniprésente mais parfois invisible et il faut peut-être se frayer de nouveaux chemins, suggérer des compétences à des structures qui ne proposent pas d’approche philosophique. Nombre de personnes aimeraient l’incorporer davantage ou se réinvestir dans certains sujets, c’est à nous de faire preuve d’audace et de créativité pour la rendre accessible.